Non, le Québec n’est pas trop petit, non il n’est pas dépendant du pays qui lui est annexé et non, le Québec ne tomberait pas dans une crise financière atroce advenant la réalisation de sa séparation avec le reste du Canada. En fait, le Québec se trouve en ce moment dans une position économique qui, non seulement permettrait la réalisation d’un tel projet, mais lui permettrait aussi de s’émanciper sur le plan économique (et, bien évidemment, dans une panoplie d’autres domaines). Pour répondre à tous ceux qui pourraient croire que le Québec est une petite province pauvre et dépendante de sa part de péréquation pour survivre, nous avons de petites nouvelles pour vous : c’est faux ! D’abord, il est nécessaire de comprendre comment fonctionne la péréquation. Contrairement à la croyance populaire qui entrevoit la péréquation comme une répartition fiscale basée sur les revenus perçus de la province, la péréquation prend vraisemblablement comme base de répartition la capacité fiscale des provinces. Or, la capacité fiscale est déterminée par la capacité fiscale moyenne des habitants à partir d’un de taux de taxation fixe et référentiel (RFR) imposé à 33 assiettes fiscales distinctes. De cette façon, on ne prend pas en compte le revenu perçu réellement qui, lui, est plus élevé que la moyenne des autres provinces du Canada soit 7536 $ pour le Québec contre 7436 $ pour la moyenne canadienne en 2014. Différence explicable par l’investissement du Québec dans ses programmes sociaux. Sans parler du fait que la péréquation ne paierait que 3 % à 6 % de l’entièreté des dépenses du Québec. Bon, il devient clair que le Québec ne dépend pas économiquement du Canada, mais à quel point ? Bien qu’on ne puisse nier que pour l’instant, le Québec reçoit plus du fédéral qu’il ne leur en donne, une analyse rigoureuse des comptes publics par Stéphane Gobeil, l’ancien directeur de la recherche du Bloc Québécois, estime qu’en passant par l’abolition du dédoublement administratif qu’offrirait l’indépendance, le Québec épargnerait 2 milliards de dollars annuellement. François Legault, alors député du Parti Québécois et comptable de profession, en est arrivé à un chiffre encore plus élevé, soit une épargne de 3 milliards de $. Alors qu’il est vraisemblable que le Québec ne dépend pas du Canada pour assurer sa survie économique, ce dernier est-il tout de même en mesure d’assurer sa survie comme pays ? Sa vingt-septième position dans l’économie mondiale répond bien à la question. Effectivement, le Québec se trouve à avoir une économie plus forte que l’Italie, l’Espagne ou la Nouvelle-Zélande. « On serait le pays le plus riche de l’histoire de l’Occident à réaliser son indépendance. Jamais un pays n’aura été aussi riche au moment de naissance, selon les données qu’on a, en richesse par habitant, si le Québec devient indépendant, en 2023-2025. » s’exprime Paul St-Pierre Plamondon, le nouveau chef du Parti Québécois.

Toutefois, pouvoir réaliser l’indépendance ne signifie pas qu’elle est nécessaire, mais encore là, nous avons des petites nouvelles : elle l’est ! En plus d’épargner une somme considérable, le Québec pourrait investir dans des domaines qui le représentent. Un Québec annexé est un Québec assujetti par le Canada. Ainsi, cette belle péréquation devient même une embûche quant aux possibilités économiques du Québec. Selon Paul St-Pierre Plamondon, elle contribuerait même à l’engourdissement économique et ralentirait le virage vert vu l’empire pétrolier qu’est le Canada. Pour répliquer à ceux qui pensent que le Québec est trop petit pour prospérer, pensez aux petits pays occidentaux comme le Danemark ou la Suisse qui se trouvent au haut du palmarès de la santé économique. Finalement, le Québec aurait non seulement la possibilité de réaliser son indépendance, mais il aurait aussi tout à gagner à réaliser sa liberté.  

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