Cette affiche représente d’abord l’exploitation pétrolière alarmante du Canada. En effet, celui-ci se classe comme le quatrième plus grand producteur sur le globe. Le gouvernement Trudeau, qui se disait prêt à mettre de l’avant la protection de l’environnement et à respecter l’Accord sur le climat de Paris dans sa campagne électorale, n’a rien fait pour stopper l’expansion de l’extraction de sable bitumineux sur son territoire. Au contraire, il a appuyé la construction des pipelines Keystone XL et Trans Mountain et a donné des subventions d’une valeur totale de 3,3 milliards de dollars à des entreprises canadiennes qui exploitent les combustibles fossiles. Ces données sont la plupart du temps inconnues par les jeunes Québécois. Cinq statistiques informatives sont donc présentes sur l’affiche, afin d’informer les jeunes de l’hypocrisie de leur gouvernement fédéral et de l’ampleur de l’exploitation pétrolière canadienne, qui, comme tous le savent, est une source incommensurable de pollution et de destruction de l’environnement. Les slogans « Séparons-nous (avec des fleurs de lys dans ces derniers) de l’État pétrolier » et « Arrêtons de subir les erreurs du Fédéral » rappellent finalement la pertinence de la souveraineté du Québec dans une perspective environnementale. Le « Arrêt » correspond à un panneau de signalisation sur lequel est barré le mot « Stop » : il s’agit d’un petit clin d’œil à la loi 101. Le Québec possède en effet une autonomie énergétique grâce à Hydro-Québec qui assure l’approvisionnement en électricité à l’ensemble des Québécois. Cette ressource renouvelable est une excellente alternative écologique aux hydrocarbures. Sans oublier qu’une décentralisation politique rime avec une meilleure gestion des ressources du territoire. D’ailleurs, selon un sondage de la firme Mainstreet, en réponse à la question « Est-il plus important que le gouvernement s’occupe des changements climatiques, même si cela veut dire que l’économie va en souffrir ? », 46 % des sondeurs québécois ont répondu être très d’accord avec l’affirmation, tandis que c’est le cas de seulement 24 % des sondeurs canadiens-anglais. On voit bien une incompatibilité de valeur entre les deux peuples par rapport à l’environnement. Pour continuer, il y a au centre de l’affiche un drapeau canadien, dans lequel les parties rouges figurent des images de pipelines, de cimenterie, d’aluminerie, de puits de pétrole et de déchets. Dans la partie blanche du drapeau figurent des images représentant les communautés autochtones revendiquant la reconnaissance de leur droit ou manifestant en défaveur d’un projet de pipeline sur leur territoire ancestral. Le gouvernement Trudeau, qui pourtant tenait à instaurer une nouvelle ère de réconciliation avec les Autochtones, n’a pas consulté les communautés autochtones dans le cadre du projet Trans Mountain. La souveraineté, qui nous permettrait une autodétermination politique, permettrait de mettre en place un nouveau système permettant enfin de rendre aux Premiers Peuples leur propre autodétermination, soit l’autonomie politique, l’autosuffisance économique et la capacité à pratiquer et à conserver leur culture unique.

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